jeudi 16 mars 2017

Loisirs : 50 voitures de légende en maquettes

Cet article a été rédigé à partir de l’ouvrage “Voitures de légende 50 maquettes à monter” et décrit donc les 50 voitures emblématiques de l’automobile, depuis la Ford T, dont le prototype est jailli du hangar en bois de Henry Ford en juin 1896 et qui fut produite à plus de 15 millions d’exemplaires jusqu’à la dernière voiture de super luxe, la Rolls-Royce Wraith, en passant par une sélection difficile de voitures représentatives, parmi les plus célèbres, les plus remarquables, les plus belles, celles qui ont apporté les avancées les plus significatives ou simplement les plus importantes de l'histoire, comme la VW Coccinelle, les Bugatti Type 57 SC Atlantic et Veyron, les Citroën 2 CV et DS, le taxi jaune américain Checker, l’Austin Mini, la Jaguar Type E, la Ferrari 250 GTO, la Chevrolet Corvette ou l’Audi TT.

On estime à plus d'un milliard le nombre de voitures dans le monde aujourd'hui, et on utilise sa voiture pour le plaisir ou le travail, pour faire les courses, pour partir en vacances et pour les grands moments de la vie. Les voitures sont devenues partie intégrante de la vie moderne et sont encore l'un des biens matériels les plus convoités de la planète, même si on leur reproche aujourd'hui leur impact sur l'environnement et si les constructeurs sont obligés de réduire la pollution qu'elles génèrent.

Chaque voiture est accompagnée de sa fiche d'identité précisant sa vitesse, sa puissance, sa cylindrée et son pays d’origine et les modèles réduits sont à construire soi-même

50 voitures de légende

1908 : Ford Model T

  • Cylindrée : 2900 cm3 – Vitesse maximum : 72 km/h - Puissance : 20 ch – Origine : États-Unis
  • Henry Ford a utilisé les nouvelles techniques de la production en série pour créer la première voiture accessible au plus grand nombre. Le modèle T n’était ni innovant ni rapide ni luxueux, mais il était bon marché. Il remporta un succès tel qu’en 1918 la moitié des voitures en Amérique étaient des modèles T. Plus de 15 millions d’exemplaires ont été fabriqués au cours de ses 19 années de production.
    Le célèbre slogan de Ford, “Vous pouvez l’avoir en n’importe quelle couleur, du moment que c’est noir”, résumait tout l’attrait de ce véhicule sans fioritures. En réalité, le noir ne s’est imposé qu’en 1914, lorsque Ford a découvert que c’était la peinture qui séchait le plus rapidement, ce qui permettait une cadence de production plus élevée et une réduction des coûts.
    Les équipements de confort sont arrivés peu à peu. En 1915, la Ford T avait des portières, un toit et des phares.

1908 Ford Modèle T

1910 : Cadillac Modèle 30

  • Cylindrée : 4185 cm3 – Vitesse maximum : 97 km/h - Puissance : 32 ch – Origine : États-Unis
  • Avant le modèle 30, nombre de voitures n’avaient ni toit ni portières ni vitres… nipare-brise. Rouler par mauvais temps était très inconfortable et, même dans de bonnes conditions, des cailloux et de la boue pouvaient gicler dans l’habitacle. Avec le modèle 30, Cadillac s’est acquis une réputation de luxe en proposant sur certaines versions un habitacle entièrement fermé.
    Le fondateur de Cadillac, Henry Leland, a construit le premier habitacle fermé pour sa voiture personnelle, équipée d’un moteur un-cylindre, dès 1905. Malheureusement, le véhicule était si lourd du haut qu’il basculait souvent… avec Leland à l’intérieur ! Le modèle 30 de 1910 était mieux équilibré et, dix ans plus tard, presque toutes les voitures étaient équipées d’un habitacle pour protéger leurs occupants des intempéries.
    La Cadillac 30 utilisait pour la première fois un démarreur électrique à la place du démarrage manuel à la manivelle.

1910 Cadillac Modèle 30

1928 : Duesenberg Modèle J

  • Cylindrée : 6876 cm3 – Vitesse maximum : 187 km/h - Accélération de 0 à 96 km/h : 13 secondes - Puissance : 265 ch – Origine : États-Unis
  • Les frères Duesenberg avaient cherché à concevoir “la voiture la plus fantastique au monde”. Beaucoup pensèrent qu’ils avaient réussi. Le modèle J, présenté au salon de l’automobile de New York en 1928, fut unanimement acclamé, et ce véhicule rapide et puissant devint l’incontournable voiture à la mode. Elle a séduit des acheteurs prestigieux tels que Greta Garbo ou Al Capone.
    Des plateformes entre les ailes avant et arrière servaient de marchepied. Elles équipaient couramment les véhicules de l’époque et permettaient de monter plus facilement dans la voiture. Les hommes de main des gangsters en faisaient, eux, un usage plus inquiétant : debout sur le marchepied, ils brandissaient leurs armes, prêts à ouvrir le feu.
    Le modèle J était le modèle le plus rapide d’Amérique.

1928 Duesenberg Modèle J

1929 : Bentley Blower

  • Cylindrée : 4398 cm3 – Vitesse maximum : 209 km/h - Accélération de 0 à 96 km/h : 8 secondes - Puissance : 242 ch – Origine : Grande-Bretagne
  • L’idée était d’accroître la puissance de cette énorme et lourde voiture en lui rajoutant un compresseur. Le véhicule mesurait plus de 4,4 mètres de long et pesait 1930 kg. Le moteur avait seulement quatre cylindres, mais, grâce au compresseur, il pouvait monter facilement à plus de 160 km/h, faisant de cette voiture l’une des plus rapides de la fin des années 20.
    Le compresseur était en quelque sorte l’ancêtre du turbo. Il s’agissait d’un compresseur à air, entraîné mécaniquement par le moteur, qui augmentait le remplissage des cylindres en air pour augmenter la puissance. Comme le très conservateur propriétaire de la marque, Walter Owen Bentley, désapprouvait cette “corruption” du moteur, le compresseur était placé à l’extérieur du compartiment moteur, bien visible à l’avant de la voiture.

1929 Bentley Blower

1930 : Packard Eight

  • Cylindrée : 6309 cm3 – Vitesse maximum : 137 km/h - Accélération de 0 à 96 km/h : 17 secondes - Puissance : 106 ch – Origine : États-Unis
  • L’énorme Packard Eight se vendit mieux que les Cadillac et les Lincoln et devint la plus prestigieuse des voitures américaines. Ce  modèle huit-cylindres mesurait 3,6 mètres de la roue avant à la roue arrière et pesait plus de 3 tonnes. Les acheteurs étaient séduits par sa mécanique sophistiquée : freins avant, boîte quatre vitesses, amortisseurs hydrauliques et système de lubrification du châssis.
    L’intérieur de la Packard était aussi luxueux que le permettait son époque. Le revêtement intérieur était en cuir de première qualité, le tableau de bord en bois poli et le plancher recouvert d’un épais tapis. Les sièges avant formaient une seule banquette ; quant aux sièges arrière, ils ressemblaient à un somptueux canapé moderne.

1930 Packard Eight

1932 : Ford Modèle B

  • Cylindrée : 2033 cm3 – Vitesse maximum : 104 km/h - Puissance : 106 ch – Origine : États-Unis
  • Le modèle B, mis sur le marché par Ford en 1932, remplaçait le modèle A, qui avait lui-même succédé au célèbre modèle T. Le modèle B était moins haut, plus élégant et plus rapide, pour un prix encore modeste (à partir de 495 dollars). Ford fit appel à tout son savoir-faire en matière de fabrication pour en proposer plusieurs versions : roadster, berline, break, camionnette, pick-up et coupé.
    La carrosserie en tôle et le moteur quatre-cylindres étaient faciles à personnaliser, si bien que la Ford B fut le premier hot rod (voiture modifiée) du monde. Après la guerre, pratiquement tous les modèles B en circulation furent modifiés. Les coupés de 1932 étaient particulièrement recherchés. On les surnommait “Deuce Coupé”. En 1963, les Beach Boys sortirent un album intitulé Little Deuce Coupé en leur honneur.

1932 Ford Modèle B

1933 : Auto Union Types A à C

  • Cylindrée : 6000 cm3 – Vitesse maximum : 380 km/h - Puissance : 520 ch – Origine : Allemagne
  • Les voitures de course d’Auto Union créèrent l’événement sur les circuits automobiles avant la Seconde Guerre mondiale. L’expertise technique était fournie par Ferdinand Porsche, et le financement par les nazis, qui y voyaient un outil de propagande. La type C, mise au point en 1936 à partir des types A et B, était équipée d’un moteur arrière V16 suralimenté, d’une carrosserie aérodynamique en aluminium et d’une suspension indépendante. Cette Flèche d’Argent gagna de nombreuses courses en 1936.
    Accélérer trop brutalement en pilotant la type C, c’était prendre le risque d’un dérapage à 240 km/h. Seule une poignée de conducteurs était capable d’atteindre cette vitesse dans les lignes droites les plus longues des circuits.

1933 Auto Union Types A à C

1934 : Chrysler Airflow

  • Cylindrée : 5302 cm3 – Vitesse maximum : 153 km/h - Accélération de 0 à 96 km/h : 19,5 secondes - Puissance : 130 ch – Origine : États-Unis
  • La Chrysler Airflow fut la première voiture aérodynamique, inspirée, dit-on, par les dirigeables de l’époque. Des mois d’expérimentation en soufflerie convainquirent Chrysler que les modèles automobiles de son temps présentaient une trop grande résistance à l’air, ce qui accroissait la consommation de carburant et ralentissait les véhicules. Le résultat fut révolutionnaire : des lignes courbes et fluides remplacèrent les silhouettes en forme de caisse à savon, tandis que les phares et la calandre étaient intégrés à la carrosserie.
    La forme de l’Airflow constituait une véritable innovation pour l’époque, et Chrysler avait pris pour slogan “La première vraie automobile”. Malheureusement, son style futuriste ne plut pas à la clientèle. Elle se vendit mal et, au bout de quatre ans, Chrysler en cessa sa fabrication. Sa recherche d’aérodynamisme, en revanche, finit par être intégrée dans la conception de toutes les automobiles.

1934 Chrysler Airflow

1937 : Bugatti Type 57 SC Atlantic

  • Cylindrée : 3257 cm3 – Vitesse maximum : 190 km/h - Accélération de 0 à 96 km/h : 10 secondes - Puissance : 200 ch – Origine : France
  • Souvent considérée comme la plus belle voiture du monde, la Bugatti type 57 SC Atlantic est aussi l’une des plus rares et des plus chères. Bugatti fabriqua environ 700 exemplaires du type 57, dont quatre seulement avaient la forme galbée de l’Atlantic. Il n’en reste aujourd’hui que deux. Le styliste Ralph Lauren, passionné de voitures de collection, en possède une ; l’autre, vendue 30 millions de dollars en 2010, est exposée dans un musée californien.
    Dessinée par Jean Bugatti, fils du fondateur Ettore Bugatti, la type 57 était l’une des voitures les plus élégantes sur la route. C’était aussi l’une des plus rapides, comme le montrèrent ses victoires aux 24 heures du Mans en 1937 et 1939. Malheureusement, son concepteur mourut à 30 ans dans un accident, alors qu’il testait la voiture victorieuse de la course de 1939, à quelques kilomètres de l’usine Bugatti, à Molsheim en Alsace.
    La carrosserie de l’Atlantic était en aluminium et non en acier.

1937 Bugatti Type 57 SC Atlantic

1939 : Volkswagen Coccinelle

  • Cylindrée : 995 cm3 – Vitesse maximum : 90 km/h - Puissance : 29 ch – Origine : Allemagne
  • Hitler demanda au constructeur automobile Ferdinand Porsche une “voiture du peuple”, capable de transporter une famille de 5 personnes et coûtant moins de 1000 reichmarks. A l’époque, cela représentait un peu plus que le prix d’une moto. Mise au point et fabriquée à des fins de démonstration avant guerre, puis construite en série à partir de 1945, la Coccinelle de Porsche remporta un tel succès qu’elle se vendit à plus de 21 millions d’exemplaires, devenant l’une des voitures les plus populaires de tous les temps.
    Le modèle conçu par Porsche, doté d’un petit moteur arrière quatre-cylindres à plat, avait une forme aérodynamique très simple. La rondeur de ses gros phares et la courbure de son capot lui donnaient un air jovial, qui resta à la mode tout au long des années 1960. Sous le nom de Herbie (Choupette dans la version française), la Coccinelle devint même l’héroïne d’une série de films de Walt Disney.
    La fabrication de la Coccinelle s’est poursuivie jusqu’en 2003.

1939 Volkswagen Coccinelle

1941 : Willys Jeep

  • Cylindrée : 2199 cm3 – Vitesse maximum : 96 km/h - Puissance : 60 ch – Origine : États-Unis
  • La Jeep fut le premier véhicule tout-terrain fabriqué en série, et elle contribua à la victoire des Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce véhicule utilitaire militaire avait été conçu, à la demande du gouvernement américain, en 49 jours seulement ! Il avait aussitôt été fabriqué en grand nombre, et son nom a longtemps servi à désigner tous les véhicules tout-terrain.
    La Jeep était dotée d’un système de transmission innovant : ses quatre roues étaient motrices, ce qui lui permettait de rouler sur toutes sortes de terrains difficiles. Jusqu’alors, sur les voitures de série, seules les roues arrière étaient motrices.
    Simple et robuste, la Jeep pouvait tracter près de 23 tonnes et pouvait grimper des côtes de 40 degrés dans n’importe quelles conditions.

1941 Willys Jeep

1948 : Citroën 2 CV

  • Cylindrée : 375 cm3 – Vitesse maximum : 64 km/h – Puissance : 9 ch – Origine : France
  • Version française de la Coccinelle, la 2 CV fut conçue comme une voiture économique pour une population française majoritairement rurale. La mission du concepteur était simple : la voiture devait pouvoir transporter quatre personnes et 50 kg de produits agricoles à une vitesse de 50 km/h. La 2 CV aurait sans doute précédé la Coccinelle si la guerre n’avait pas retardé son lancement.
    Conçue pour la campagne, la 2 CV devait être simple et pratique. Grâce à sa garde au sol élevée (c’est-à-dire qu’il y avait un grand espace entre le sol et la partie la plus basse de la voiture) et sa suspension à grand débattement, elle roulait sur les terrains les plus accidentés. Son toit de toile enroulable ne servait pas qu’aux beaux jours : il suffisait de dévisser le couvercle du coffre et de retirer le toit pour transformer la voiture en mini pick-up.

1948 Citroën 2 CV

1954 : Cadillac Fleetwood 60 Special

  • Cylindrée : 5420 cm3 – Vitesse maximum : 137 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 14,2 secondes – Puissance : 270 ch – Origine : États-Unis
  • La grosse Cadillac chromée des années 1950 faisait rêver les Américains. Elvis Presley, alors jeune vedette du rock and roll, acheta une Cadillac bleue qu’il peignit en rose pour sa mère. Mais Gladys n’avait pas son permis, et Elvis et son groupe se servaient de la voiture pour se rendre à leurs concerts.
    La Fleetwood de 1954, grosse consommatrice d’essence, pourrait symboliser l’Amérique opulente et insouciante des années 1960. Elle mesurait près e 6 mètres de long, pesait 2120 kg et, avec son moteur V8 de 5,4 litres et sa boîte automatique à quatre vitesses, elle consommait environ 23 litres aux 100 km. En 1955, la Fleetwood coûtait près de 4700 dollars.
    La Cadillac du King est toujours exposée à Graceland, sa maison.

1954 Cadillac Fleetwood 60 Special

1955 : Citroën DS

  • Cylindrée : 1911 cm3 – Vitesse maximum : 139 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 23 secondes – Puissance : 75 ch – Origine : France
  • Lorsque la DS, voiture “de l’ère spatiale”, fut dévoilée au salon de l’automobile de Paris en 1955, toutes les autres voitures parurent soudain démodées. Dès le premier jour, Citroën en vendit 12000. Avec son utilisation révolutionnaire de l’aluminium et de la fibre de verre, ses freins à disque et sa boîte de vitesse semi-automatique, la DS était très en avance sur son temps.
    Sa suspension hydropneumatique la dispensait d’une suspension à ressorts, mais permettait d’assurer une hauteur constante au-dessus du sol. La DS pouvait même rouler avec deux pneus crevés, ce qui sauva la vie du général de Gaulle lorsqu’en août 1962, au Petit-Clamart, on tenta de le tuer en mitraillant sa voiture. Autres particularités avant-gardistes à l’intérieur : le premier tableau de bord en plastique et un volant à une seule branche, pour limiter la rigidité en cas de choc frontal.

1955 Citroën DS

1956 : Checker Motor Corporation A8

  • Cylindrée : 3707 cm3 – Vitesse maximum : 149 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 14 secondes – Puissance : 80 ch – Origine : États-Unis
  • Surnommée la Marathon, la Checker A8 a longtemps été le taxi emblématique de new-York. Elle était robuste, fiable, avec de la place pour les passagers à l’arrière et un énorme coffre. Faisant valoir que ces voitures avaient une durée de vie de 320 000 km, Checker essaya de les vendre aux particuliers. Mais ces derniers ne furent pas convaincus et la grande majorité  de ces véhicules furent achetés pour servir de taxi.
    Les équipements de la Marathon étaient adaptés aux besoins des taxis. Elle avait des tapis de sol en caoutchouc, un plancher plat et un plafond en fibre de bois. Quant à ses pièces de carrosserie, elles étaient remplaçables.
    La Marathon a joué les vedettes dans des films et des séries télévisées comme Taxi Driver et Friends.

1956 Checker Motor Corporation A8

1957 : AWZ Trabant

  • Cylindrée : 600 cm3 – Vitesse maximum : 112 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 21 secondes – Puissance : 26 ch – Origine : Allemagne de l’Est
  • Ce petit véhicule rudimentaire était un symbole de la vie en RDA pendant la guerre froide. Il était inconnu à l’Ouest mais, après la chute du mur de Berlin, on vit des Allemands de l’Est arriver au volant de ces voitures. Plusieurs modèles se succédèrent et, entre 1957 et 1991, l’usine de Zwickau en produisit 3 millions.
    La carrosserie de la Trabant était constituée de plaques en plastique montées sur une ossature en acier. Le petit moteur bicylindre deux-temps ressemblait à celui d’une moto mais était d’un entretien facile. En revanche, le conducteur devait ajouter de l’huile chaque fois qu’il faisait le plein d’essence et, comme il n’y avait pas d’indicateur de niveau d’essence, il lui fallait plonger une jauge dans le réservoir.

1957 AWZ Trabant

1959 : Alfa Romeo Giulietta Spider

  • Cylindrée : 1290 cm3 – Vitesse maximum : 160 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 12,3 secondes – Puissance : 62 ch – Origine : Italie
  • Les cabriolets d’Alfa Romeo étaient tous des “Spider”. L’un des plus remarquables est sans doute la Giulietta, qu’il s’agisse de l’emblématique modèle des années 1960, celui que conduisait Dustin Hoffman dans Le Lauréat, ou de la fantastique version 2006, avec son moteur V6 et ses 235 km/h.
    La Giulietta, équipée d’une boîte manuelle à quatre vitesses, offrait une conduite précise et souple grâce à sa carrosserie légère, mais aussi à sa suspension équilibrée, et à sa propulsion arrière. Un double arbre à cames en tête sophistiqué donnait au petit moteur quatre-cylindres un bruit mélodieux et une grande réactivité, surtout à plein régime.

1959 Alfa Romeo Giulieta Spider

1959 : Austin Mini

  • Cylindrée : 848 cm3 – Vitesse maximum : 116 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 25 secondes – Puissance : 34 ch – Origine : Grande-Bretagne
  • Créée par Alec Issigonis, la Mini constitua une révolution dans le design automobile. Son allure craquante s’accordant parfaitement avec la mode de l’époque, on vit bientôt de nombreuse célébrités, telles que les Beatles, la princesse Margaret ou le mannequin Twiggy rouler dans Londres au volant de la Mini, devenue la nouvelle voiture branchée.
    La Mini était une traction avant, dotée d’un moteur en position transversale. Cela permettait de raccourcir le capot et de libérer 80% de l’espace intérieur pour loger passagers et bagages. Vendue à la fois chez les concessionnaires Austin et dans le réseau Morris, elle fut lancée sous deux noms différents : Austin Seven et Morris Mini Minor.
    Dans sa version modifiée par John Cooper, un spécialiste de la F1, la Mini a remporté plusieurs fois le rallye de Monte-Carlo.

1959 Austin Mini

1961 : Jaguar Type E série 1

  • Cylindrée : 3781 cm3 – Vitesse maximum : 240 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 6,7 secondes – Puissance : 265 ch – Origine : Grande-Bretagne
  • Avec son capot allongé, sa ligne moderne et élégante et ses superbes performances, la Jaguar Type E était la voiture dont tout le monde rêvait dans les années 1960. Elle séduisit de grands noms, comme le footballeur George Best, le chanteur Roy Orbison ou les acteurs Steve McQueen et Tony Curtis.
    La Jaguar Type E plaisait pour ses lignes et sa vitesse plus que pour sa technique, peu sophistiquée. La boîte de vitesses n’avait que quatre vitesses, et la première n’était pas synchronisée, mais cela ne semblait pas gêner les acheteurs.
    Selon Enzo Ferrari, c’était “la plus belle voiture jamais construite”. Il s’en est vendu 70 000 exemplaires.

1961 Jaguar Type E série 1

1962 : Ferrari 250 GTO

  • Cylindrée : 2953 cm3 – Vitesse maximum : 283 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,9 secondes – Puissance : 302 ch – Origine : Italie
  • Ferrari avait conçu la GTO pour gagner des courses automobiles, mais, conformément au règlement de la Fédération Internationale de l’Automobile, le constructeur dut aussi en fabriquer pour la vente. Personne ne s’attendait à ce que ces légères voitures de course deviennent un tel objet de vénération, mais, une fois que des célébrités eurent commencer à les collectionner, les prix s‘envolèrent.
    Enzo Ferrai considérait la GTO comme une routière si performante qu’il en sélectionnait lui-même les acheteurs. La voiture remporta le championnat du monde des voitures de grand tourisme trois années de suite, mais elle fut l’une des dernières voitures de course équipées d’un moteur avant. Les moteurs placés derrière le conducteur devinrent en effet la norme peu après.
    36 GTO seulement furent construites. En 2013, une GTO a atteint la somme de 38,5 millions d’euros !
    Les jantes Borrani à rayons de la GTO étaient fabriquées manuellement à Milan.

1962 Ferrari 250 GTO

1963 : Aston Martin DB 5

  • Cylindrée : 4000 cm3 – Vitesse maximum : 229 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 7,1 secondes – Puissance : 282 ch – Origine : Grande-Bretagne
  • Cette muscle car (voiture rapide au moteur puissant) britannique est devenue la voiture emblématique de James Bond dans le film Goldfinger. C’était un bon placement de produit, car le mélange de charme, d’élégance et d’invulnérabilité de l’espion incarné par Sean Connery s’accordait à la ligne racée et à la puissance de la DB 5, dotée d’un moteur 4 litres.
    Dans les films, la DB 5 de 007 bénéficiait de nombreux gadgets, que le fabricant de jouets Corgi intégra dans le modèle réduit de la voiture : siège passager éjectable, pare-brise à l’épreuve des balles, mitraillettes escamotables… Le succès fut au rendez-vous, marquant le début d’une longue série de modèles réduits inspirés des films de l’agent secret.

1963 Aston Martin DB 5

1963 : Porsche 911

  • Cylindrée : 1991 cm3 – Vitesse maximum : 210 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 8,5 secondes – Puissance : 128 ch – Origine : Allemagne
  • De même que la Coccinelle Volkswagen conçue par Porsche, la voiture lancée par le constructeur allemand possédait des lignes courbes, de gros phares globuleux et un moteur à l’arrière avec refroidissement à air. Mais la ressemblance s’arrête là : lignes pures, moteur six-cylindres, performances de sportive, la Porsche 911 est bien loin de la petite “voiture du peuple” !
    Sous la sobre allure de la 911 se cache une sérieuse voiture de sport. Au cours des 50 dernières années, la Porsche 911 n’a cessé de s’améliorer, tout en conservant son style propre. Les derniers modèles sont des supercars capables d’atteindre 290 km/h, mais ils sont toujours équipés d’un moteur six-cylindres à plat à l’arrière, comme la version de 1963.

1963 Porsche 911

1963 : AC Cobra

  • Cylindrée : 4261 cm3 – Vitesse maximum : 230 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 5,5 secondes – Puissance : 264 ch – Origine : États-Unis
  • Qu’obtient-on lorsque l’on donne une AC Ace, roadster anglais, à un pilote de course texan ? En persuadant AC Cars de doter la petite décapotable d’un moteur V8 Ford, Carroll Shelby, vainqueur des 24 heures du Mans, a transformé l’Ace en un monstre de puissance. La voiture est devenue une légende aussi bien sur la route que sur circuit, des deux côtés de l’Atlantique.
    L’Ace originale était équipée d’un moteur de 2,6 litres. Shelby le remplaça par un 4,2 litres puis par un 4,7 litres et, pour finir, par un monstrueux V8 de 7 litres, qui permit au petit coupé d’atteindre une pointe de vitesse à 299 km/h sur une autoroute anglaise. Une limitation de vitesse à 113 km/h fut mise en place peu après sur le réseau autoroutier anglais.

1963 AC Cobra

1964 : Ford GT40

  • Cylindrée : 6997 cm3 – Vitesse maximum : 313 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,2 secondes – Puissance : 485 ch – Origine : États-Unis
  • De 1960 à 1965, les 24 heures du Mans furent chaque année remportées par Ferrari. Devant les retombées publicitaires de ces victoires, Henry Ford II décida de construire une voiture capable de battre les Ferrari. En 1966, il se rendit en France pour assister à la compétition, et put ainsi voir sa nouvelle GT40 se classer aux trois premières places. C’était le début d’une série de succès : la voiture triompha à nouveau au Mans les trois années suivantes.
    La première voiture américaine à emporter les 24 heures du Mans fut conçue pour Ford en Angleterre par une équipe regroupant, à Slough, des ingénieurs de chez Ford, Lola Cars et Aston Martin. Elle avait une carrosserie légère en fibre de verre et un gros moteur V8, monté derrière le conducteur mais devant l’essieu arrière.

1964 Ford GT40

1964 : Ford Mustang MK 1

  • Cylindrée : 4728 cm3 – Vitesse maximum : 187 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 7,5 secondes – Puissance : 240 ch – Origine : États-Unis
  • Avec son allure puissante et incisive, la Mustang connut un succès immédiat, se vendant à un million d’exemplaires en deux ans et lançant toute une catégorie de coupés sportifs abordables, les pony cars. Elle tenait son nom d’un avion de chasse américain réputé pour ses performances au cours de la Seconde Guerre mondiale, le P-51 Mustang et devint tout aussi populaire.
    Une voiture aussi formidable ne pouvait que stimuler l’imagination des scénaristes et créateurs. En 1964, dans Goldfinger, la Mustang d’un criminel rattrapait la DB 5 de Bond. En 1965, c’est Wilson Pickett, qui chante Mustang Sally. Enfin, dans Bullitt en 1968, Steve McQueen conduit la Ford dans les rues de San Francisco. La course-poursuite de Bullitt restera l’une des plus célèbres du cinéma.
    La Mustang de Steve-McQueen dans Bullitt fit naître un engouement pour les pony cars. McQueen essaya en vain d’acheter la Mustang qu’il avait pilotée dans le film.

1964 Ford Mustang MK 1

1967 : Chevrolet Corvette Stingray

  • Cylindrée : 5360 cm3 – Vitesse maximum : 235 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 6,2 secondes – Puissance : 360 ch – Origine : États-Unis
  • Les designers qui travaillaient sur le stylisme de la Corvette de deuxième génération se virent proposer deux sources d’inspiration : la Jaguar Type E rivale, et le requin qu’avait capturé un jour l’un des patrons de General Motors ! En combinant les deux, l’équipe créa une voiture à la silhouette moderne, considérée comme l‘une des plus belles sportives de son temps.
    Dans l’Amérique des années 1960, les astronautes étaient des stars. General Motors élabora donc une stratégie marketing consistant à offrir à tous les astronautes américains deux voitures  : un modèle pratique pour leurs femmes et une Corvette pour eux. La Stingray 1967 de Neil Armstrong a été mise aux enchères sur eBay en 2012. Les offres ont atteint 250 000 dollars avant que la voiture ne soit finalement retirée de la vente.
    La Stinray nécessitait une essence à indice d’octane élevé, disponible seulement dans certaines stations-service.

1967 Chevrolet Corvette Stingray

1969 : Ferrari Dino 246

  • Cylindrée : 2419 cm3 – Vitesse maximum : 235 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 7,1 secondes – Puissance : 197 ch – Origine : Italie
  • La Dino devait être une voiture abordable, capable de rivaliser avec la Porsche 911. Mais Enzo Ferrari s’inquiétait : une voiture si modeste, dotée d’un simple moteur V6, porter sa marque ? Pour ne pas nuire à sa réputation, il refusa que la Dino porte le sigle Ferrari. Malgré tout, cette première Ferrari à moteur central fut vivement acclamée, tant pour sa ligne que pour sa conduite et ses performances.
    La voiture fut baptisée du nom de Dino, en hommage au fils d’Enzo Ferrari, qui avait travaillé à la conception du moteur V6. Le jeune ingénieur mourut à l’âge de 24 ans, avant le lancement de la voiture. La Dino compta parmi ses propriétaires de nombreuses personnalités, telles le pilote automobile Mario Andretti.

1969 Ferrari Dino 246

1969 : Pontiac GTO

  • Cylindrée : 6600 cm3 – Vitesse maximum : 200 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 6,2 secondes – Puissance : 370 ch – Origine : États-Unis
  • Les années 1960 virent apparaître les muscle cars : des coupés de taille moyenne équipés de gros moteurs V8 aux accélérations spectaculaires, adaptés aux envies d’une clientèle jeune et avide de sensations. La Pontiac GTO était la reine de ces muscle cars, avec ses gros pneus, ses courbes prononcées et ses agressives bouches d’aération ornant le capot.
    La célèbre édition spéciale de la GTO 1969 est devenue une voiture culte. Elle fut surnommée “the Judge” (le Juge), en hommage à une célèbre comédie télévisée. La GTO Judge se déclinait en différentes couleurs, disposait d’un aileron à l’arrière et de nombreuses décalcomanies, mais dans le fond c’était une GTO ordinaire.
    La GTO était bon marché, branchée et rapide dans les lignes droites. Cela suffisait pour séduire les jeunes Américains.

1969 Pontiac GTO

1974 : Lamborghini Countach

  • Cylindrée : 3929 cm3 – Vitesse maximum : 289 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 5,4 secondes – Puissance : 375 ch – Origine : Italie
  • “Countach !”est une expression du dialecte piémontais qu’utilisent les hommes lorsqu’ils croisent une jolie femme. C’est, d’après la légende, ce que se serait écrié le concepteur automobile de Lamborghini devant les premières ébauches de la nouvelle voiture. Le nom en tout cas est resté, et le style de la nouvelle Lamborghini a été imité par les supercars pendant des décennies.
    Capable de monter à 289 km/h, la Countach était, en 1975, la routière de série la plus rapide au monde. Au milieu des années 1980, elle est devenue plus impressionnante encore, avec un énorme aileron à l’arrière et les pneus arrière les lus larges de l’industrie automobile.
    La Countach a été la première supercar aux formes anguleuses et au moteur central arrière.

1974 Lamborghini Countach

1976 : GM Holden Ute HX

  • Cylindrée : 5044 cm3 – Vitesse maximum : ? – Accélération de 0 à 96 km/h : 10,2 secondes – Puissance : 216 ch – Origine : Australie
  • Ute” est le surnom que donnèrent les Australiens au coupé utilitaire d’après-guerre fabriqué par Holden, la filiale australienne de General Motors. Ce pick-up devint, et resta, un élément essentiel de la vie rurale. Avec sa version HX en 1976, le modèle s’orienta vers des moteurs plus puissants. “Le partenaire idéal pour l’homme qui travaille”… c’est ce qu’annonçait le slogan !
    Le Ute de 1976 avait une structure de base très simple à deux roues motrices, un gros châssis en acier et un robuste moteur six-cylindres de 3,3 litres, mais certains acheteurs préféraient un moteur V8 de 5 litres. Les options comprenaient des sièges baquets, des roues de rallye et un tableau de bord de voiture de sport. De nombreux conducteurs choisissaient de customiser eux-mêmes leur Ute, le transformant en bolide capable des mêmes performances qu’une sportive.
    Pratique, l’Ute était adapté à la vie dans les grands espaces australiens.
    Un Ute modifié pouvait “faire fumer es pneus”autant qu’une voiture de sport.

1976 GM Holden Ute HX

1977 : Pontiac Firebird Trans AM

  • Cylindrée : 6600 cm3 – Vitesse maximum : 211 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 9,3 secondes – Puissance : 180 ch – Origine : États-Unis
  • Le coupé sportif de Pontiac existait depuis 1967 et n’avait guère changé depuis plusieurs années lorsqu’il apparut dans le film à succès Smokey and the Bandit (Cours après moi shérif, en français). Après avoir vu la Firebird noir et or de Burt Reynolds franchir des ponts écroulés, déraper dans les virages et échapper aux policiers, tous les Américains voulurent la leur, et les ventes explosèrent.
    La Pontiac fut aussi la vedette d’une série télévisée dans le rôle de KITT, la voiture robot du héros de K2000 en 1982. Le personnage de Michael Knight, joué par David Hasselhoff, conduisait une Firebird haute technologie pour poursuivre les criminels, dont KARR, une autre Firebird adversaire de KITT. La série dura quatre ans.

1977 Pontiac Firebird Trans Am

1980 : Audi Quattro

  • Cylindrée : 2144 cm3 – Vitesse maximum : 230 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 6,9 secondes – Puissance : 197 ch – Origine : Allemagne
  • La Quattro a généralisé l’utilisation de la transmission intégrale et du turbocompresseur, tous deux issus des rallyes. Ce coupé sportif rapide devint si populaire dans les années 1980 qu’il figura en 2010 sur une affiche électorale du parti Travailliste britannique qui incitait les électeurs à ne pas ramener la Grande-Bretagne aux années 80. Le parti Conservateur riposta en utilisant exactement la même affiche, mais en changeant de slogan, proclamant : “Démarrons la Quattro, c’est l’heure du changement”.
    Audi utilise désormais le mot Quattro (‘'quatre” en italien) pour tous ses modèles à transmission intégrale. Le concept n’était pas nouveau en 1980 : les véhicules militaires et agricoles étaient déjà équipés de quatre roues motrices pour améliorer l’adhérence sur terrain accidenté.
    Grâce à ses quatre roues motrices, la Quattro dominait les rallyes.

1980 Audi Quattro

1981 : De Lorean DMC 12

  • Cylindrée : 2849 cm3 – Vitesse maximum : 177 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 8,8 secondes – Puissance : 130 ch – Origine : Grande-Bretagne
  • Le patron de General Motors, John DeLorean, avait caressé le projet d’un somptueux coupé sportif aux portes en ailes de mouette et à la carrosserie en acier inoxydable. Après avoir quitté GM, DeLorean se lança dans la construction de la voiture de ses rêves. Elle devait être fabriquée en Irlande du Nord, mais des difficultés financières, alliées à l’instabilité politique firent échouer son projet.
    La DeLorean fut conçue par le célèbre italien Giorgetto Giugiaro et l’ingénieur automobile britannique fondateur de Lotus, Colin Chapman. Cette voiture innovante présentait un moteur monté à l’arrière, un dessous de caisse en fibre de verre et des panneaux en acier inoxydable. Ses performances s’avérèrent un peu décevantes, toutefois, surtout pour le marché américain.
    La De Lorean fut immortalisée dans son rôle de machine à remonter le temps dans les films “Retour vers le futur”. Mais le film arriva cependant trop tard pour en doper les ventes.

1981 De Lorean DMC 12

1990 : Honda NSX

  • Cylindrée : 2977 cm3 – Vitesse maximum : 270 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,4 secondes – Puissance : 276 ch – Origine : Japon
  • La mise au point de la première supercar japonaise fut supervisée par les pilotes de Formule 1. Elle était assemblée à la main par 200 ouvriers triés sur le volet. Dans le film culte Pulp Fiction l’acteur Harvey Keitel fait remarquer en démarrant sa NSX : “C’est à une demi-heure d’ici, j’y serai dans dix minutes.”
    La NSX a été la première voiture de série entièrement fabriquée en aluminium, jusqu’à son moteur V6 à distribution variable et ses suspensions à double triangulation. La propulsion à moteur central arrière, combinée à la légèreté de l’aluminium, fait de la NSX une voiture rapide au comportement précis et équilibré.
    Les policiers japonais conduisent des NSX.

1990 Honda NSX

1992 : Chrysler Dodge Viper

  • Cylindrée : 8000 cm3 – Vitesse maximum : 290 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,6 secondes – Puissance : 400 ch – Origine : États-Unis
  • Un moteur et des roues pour sa Viper, Dodge monta un énorme moteur V10 de 8 litres sur une voiture de sport découverte faite de panneaux en fibre de verre. Il n’y avait ni système anti-patinage ni système d’anti-blocage des roues ni autres commodités telles que toit, vitres latérales, airbags ou poignées extérieures de portières. Le résultat en était une grisante expérience de conduite, toute de bruit et de vitesse.
    Le moteur de camion en fonte de Chrysler fut refait en aluminium pour en réduire le poids, mais il restait tout de même plus gros que deux moteurs de Jaguar type E. Rudimentaire, il n’avait pas la technologie multi-soupape et arbre à cames en tête d’un véhicule classique, mais il compensait ces défauts par une énorme cylindrée, qui offrait une montée en régime instantanée à n’importe quelle vitesse.
    Les acheteurs de la Viper ont finalement eu droit au luxe d’un toit.

1992 Chrysler Dodge Viper

1992 : McLaren F1

  • Cylindrée : 6064 cm3 – Vitesse maximum : 388 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 3,1 secondes – Puissance : 618 ch – Origine : Grande-Bretagne
  • Quand une équipe de Formule 1 fabrique une voiture pour la route, le résultat est forcément rapide, sophistiqué et hors de prix. La McLaren F1 est toujours l’une des plus rapides du monde et l’une des plus chères. Lorsque Rowan Atkinson, créateur du personnage de Mr Bean, percuta un arbre avec sa F1 en 2011, la compagnie d’assurances dut débourser plus d’un million d’euros pour les réparations.
    Tout dans la F1 est inhabituel, depuis les matériaux utilisés (plastique, titane, magnésium, or, Kevlar et carbone) jusqu’à la disposition des sièges. Les portières s’ouvrent en glissant vers le haut et vers l’avant ; l’aileron et les prises d’air s’ajustent automatiquement à la vitesse. Des bagages ont même été fabriqués sur mesure pour les caissons de rangement.
    Le conducteur s’assied au milieu, un passager à sa droite et l’autre à sa gauche, un peu en retrait.

1992 McLaren F1

1992 : AM General Hummer H1

  • Cylindrée : 6500 cm3 – Vitesse maximum : 134 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 17,8 secondes – Puissance : 194 ch – Poids : 3100 kg - Origine : États-Unis
  • Pendant un temps, le Hummer a été le tout-terrain le plus populaire d’Amérique. En prendre le volant, c’est comme conduire un gros camion dans une cabine exiguë, bruyante et rudimentaire, mais les acheteurs adorent son image de véhicule que rien n’arrête. En cas de besoin, il peut franchir un obstacle de 56 cm de hauteur et rouler dans 75 cm d’eau !
    Après la guerre du Golfe en 1991, Arnold Schwarzenegger réclama au constructeur une version civile du Humvee militaire. Certains voyaient dans ce véhicule un symbole de liberté. L’acteur acheta les deux premiers Hummer fabriqués. En 1999, General Motors racheta la marque.

1992 AM General Hummer H1

1997 : Toyota Prius

  • Cylindrée : 1497 cm3 – Vitesse maximum : 160 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 12,7 secondes – Puissance : 58 ch – Origine : Japon
  • La Prius a été la première voiture de série hybride. Elle symbolise une prise de conscience des problèmes environnementaux par les constructeurs et par leurs clients. Elle consomme moins de carburant et pollue moins que les voitures ne roulant qu’à l’essence car, à vitesse réduite, elle est mue par un moteur électrique non polluant. Le moteur à essence se met en marche quand un surplus d’énergie devient nécessaire, ainsi que pour recharger la batterie.
    Malgré les performances moyennes, ses caractéristiques et son apparence classiques, la Prius a séduit une foule de personnages influents par son côté écologique. Des Prius ont d’ailleurs servi de limousines lors de la prestigieuse cérémonie des Oscars.
    La première hybride est devenue l’une des voitures préférées des vedettes d’Hollywood.
    La Prius est équipée d’une prise et d’un câble qui lui permettent de se recharger sur secteur.

1997 Toyota Prius

1998 : Audi TT

  • Cylindrée : 1781 cm3 – Vitesse maximum : 228 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,6 secondes – Puissance : 181 ch – Origine : Allemagne
  • Audi était devenue l’une des marques automobiles les plus en vogue lorsque le constructeur lança cette voiture à deux places aux lignes joliment courbes. Elle était proposée en version coupé ou cabriolet, avec un choix de moteurs de sport et même quatre roues motrices. Elle reçut le prix de la voiture de l’année pour son design.
    La TT illustre tout le savoir-faire des constructeurs modernes, qui travaillent à partir d’une structure mécanique unique. Élaborée sur une plateforme Volkswagen, elle présente les mêmes éléments – base du châssis, suspension, direction, essieux, disposition du moteur et transmission – que la Golf, la Skoda Octavia et la Seat Leon.

1997 Audi TT

1999 : BMW Z8

  • Cylindrée : 4941 cm3 – Vitesse maximum : 249 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,8 secondes – Puissance : 400 ch – Origine : Allemagne
  • Le roadster de BMW a un style néo-rétro mais est équipée du moteur V8 à 32 soupapes de la super-berline M5. La Z8 présente également des feux de freinage et de direction au néon et un intérieur minimaliste où les commandes de la climatisation, du système de navigation GPS et de la stéréo se cachent derrière des panneaux rétractables qui préservent la sobriété de l’intérieur.
    Dans “Le monde ne suffit pas”, James Bond, joué par Pierce Brosnan, conduit une Z8, équipée d’un lance-missiles dans l’aile droite, et qui pouvait être télécommandée. Malheureusement, la voiture finit sciée en deux par un hélicoptère. En sortant de l’épave, Bond, impeccable dans son smoking, remarque avec flegme : “Q ne va pas aimer ça.”

1999 BMW Z8

2005 : Subaru Impreza

  • Cylindrée : 2457 cm3 – Vitesse maximum : 254 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 5,4 secondes – Puissance : 280 ch – Origine : Japon
  • Cette gamme japonaise de petites berlines et de voitures bicorps – “en deux parties”, par rapport aux monospaces –, sur le marché depuis 1992, ne se distingue que par la fiabilité et sa qualité de fabrication. Excepté la version quatre roues motrices et moteur turbo ! Le modèle WRX, avec sa prise d’air agressive sur le capot et son large becquet, est une formidable voiture de rallye.
    La WRX 2.5 STI turbo est un modèle haut de gamme. Toutes les Impreza ont un moteur quatre-cylindres à plat (disposés de part et d’autre du vilebrequin). La WRX STi a un moteur à injection multipoint, 16 soupapes, un turbocompresseur et quatre roues motrices. Pour les rallyes, elle est équipée en outre de phares antibrouillard, de roues arrière plus larges et d’ailes arrière évasées.
    Peter Solberg a remporté le championnat du monde des rallyes avec une Impreza.

2005 Subaru Impreza

2005 : Bugatti Veyron

  • Cylindrée : 7993 cm3 – Vitesse maximum : 408 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 2,5 secondes – Puissance : 1001 ch – Origine : France
  • C’est la plus célèbre supercar jamais construite : un coupé deux portes, avec moteur central et quatre roues motrices, coûtant près d’un million d’euros, et dont les pointes de vitesse dépassent celles de toutes les voitures routières. Symbole de la démesure et du luxe, elle a été créée au moment de la reprise de la marque Bugatti par le groupe Volkswagen.
    Ses caractéristiques sont époustouflantes : le moteur seize-cylindres compte 4 turbocompresseurs, 64 soupapes, 10 radiateurs. Les pneus Michelin coûtent plus de 19000 euros le train, sans compter les frais de remplacement. A vitesse maximale, elle consomme 78 litres aux 100 km.
    L’image audacieuse de la Veyron a conquis nombre de célébrités, telles le footballeur Cristiano Ronaldo, l’acteur Tom Cruise ou le rappeur Jay-Z.

2005 Bugatti Veyron

2006 : Koenigsegg CCX

  • Cylindrée : 4700 cm3 – Vitesse maximum : 400 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 2,9 secondes – Puissance : 806 ch – Origine : Suède
  • En quatre années de production, il se serait vendu seulement 14 CCX, la production étant limitée. Cela n’est pas vraiment un problème pour le constructeur dont une voiture peut coûter jusqu’à 3,8 millions d’euros ! C’est le prix de la Trevita, édition limitée de la CCXR, produite à 3 exemplaires, dont la carrosserie, en fibres de carbone et de Kevlar tissées, brille comme si elle était incrustée de millions de diamants.
    Le moteur, en position centrale arrière, suralimenté par deux compresseurs, est incroyablement puissant. Il en existe une version fonctionnant au bioéthanol. Comme sur les voitures de sport, la carrosserie de la CCX est en fibre de carbone, Kevlar et aluminium. Même les roues et les freins sont en carbone.

2006 Koenigsegg CCX

2007 : Audi R8

  • Cylindrée : 4200 cm3 – Vitesse maximum : 302 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,6 secondes – Puissance : 414 ch – Origine : Allemagne
  • Il aurait semblé improbable que le constructeur de l’A3 bicorps pût créer pareille voiture, si l’Audi n’avait pas repris Lamborghini neuf ans plus tôt. En fait, la structure du châssis est similaire à celle de la Lamborghini Gallardo, mais elle présente une carrosserie en aluminium davantage dans le style incisif d’Audi, un moteur V8 en position centrale et une transmission intégrale quattro.
    Le plus célèbre propriétaire d’une R8 est certainement l’industriel Tony Stark dans Iron Man. Dans le film suivant, Stark pilote une R8 Spyder, puis une R8 E-Tron électrique dans Iron Man 3, sorti en 2013.
    Le moteur de la R8 s’expose sous une vitre de verre.

2007 Audi R8

2007 : Daimler Smart Fortwo II

  • Cylindrée : 999 cm3 – Vitesse maximum : 148 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 13,8 secondes – Puissance : 84 ch – Origine : Allemagne
  • La Smart Fortwo, lancée en 1998, était le produit de la collaboration entre Swatch, le fabricant de montres, et Mercedes-Benz, le constructeur automobile filiale de Daimler. Swatch s’était retiré du projet avant le lancement, mais avait contribué à sa conception, lui donnant une allure moderne et décontractée. La Fortwo II, lancée en 2007, est la seconde édition de cette micro-citadine.
    La Smart est aussi surprenante du point de vue mécanique. Elle possède un petit moteur turbo trois-cylindres placé à l’arrière, et tous les modèles sont équipés d’une boîte de vitesse semi-automatique. Des versions plus sportives sont sorties, dont le modèle cabriolet Crossblade mis au point par Brabus.
    La Smart Fortwo a conquis les citadins qui aiment son côté futuriste et apprécient le fait qu’elle soit facile à garer.

2007 Daimler Smart Fortwo

2009 : Cadillac One

  • Cylindrée : 6500 cm3 – Vitesse maximum : 96 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 15 secondes – Origine : États-Unis
  • La fabrication de la dernière limousine du président des États-Unis a coûté 300 000 dollars. Élaborée à partir de la Cadillac STS, la Cadillac One, surnommée “la Bête” à la Maison Blanche, est propulsée par un puissant moteur diesel et équipée d’un arsenal de sécurité à toute épreuve qui lui a valu d’être appelée “le blindé qui ressemble à une voiture”.
    Un blindage de 20 cm protège la Cadillac One des tirs de roquettes et, sous le véhicule, une plaque d’acier épaisse de 13 cm met le châssis à l’épreuve des bombes. Les fenêtres restent hermétiquement fermées en cas d’attaque chimique et la voiture a sa propre réserve d’oxygène.
    Des caméras à infrarouge pour la vision nocturne et des canons à gaz lacrymogène sont dissimulés dans le pare-chocs avant.

2009 Cadillac One

2010 : Mercedes SLS AMG

  • Cylindrée : 6208 cm3 – Vitesse maximum : 317 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 3,8 secondes – Origine : Allemagne
  • Avec ses portes en ailes de mouette actionnées par des vérins pneumatiques, la SLS évoque délibérément les modèles historiques de Mercedes. Mais la structure de base est moderne : châssis en aluminium avec réglages variables, moteur V8 et boîte de vitesses semi-automatique à 7 rapports. Les roues et la carrosserie sont elles aussi en aluminium.
    Un spot publicitaire britannique pour la version roadster montrait le pilote de course David Coulthard, au volant d’une SLS, attraper une balle de golf lancée à pleine vitesse. Le bolide s’est aussi fait connaître, depuis 2010, comme voiture de sécurité sur les circuits de Formule 1.

2010 Mercedes SLS AMG

2011 : Lamborghini Aventador

  • Cylindrée : 6500 cm3 – Vitesse maximum : 349 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 2,9 secondes – Origine : Italie
  • Conscient que son puissant moteur V12 en position centrale arrière était l’élément le plus attractif de sa nouvelle voiture, le constructeur l’a exposé sous un panneau de verre dans la carrosserie. Cette merveille de technologie, d’une puissance de 691 chevaux, propulse la voiture grâce à un système de transmission intégrale fourni par Audi.
    Le châssis de l’Aventador est une monocoque légère en fibre de carbone montée sur des cadres en aluminium. Ses deux portes en ciseaux caractéristiques s’ouvrent pour révéler un confortable cockpit à deux places, avec des sièges baquets en cuir et un tableau de bord sophistiqué contrôlé par un ordinateur de bord.
    La carrosserie comporte des prises d’air béantes pour refroidir les freins et le moteur .

2011 Lamborghini Aventador

2013 : Range Rover Sport

  • Cylindrée : 4999 cm3 – Vitesse maximum : 249 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,9 secondes – Puissance : 510 ch - Origine : Grande-Bretagne
  • C’est l’acteur Daniel Craig, interprète de James Bond, qui a piloté la nouvelle Range Rover Sport dans les rues de New-York pour l’amener à la cérémonie de lancement organisée par le constructeur, Land Rover. La version V8 suralimentée est la Range Rover la plus rapide qui ait jamais été construite. Avec son moteur de 5 litres, elle est limitée à une vitesse maximale de 249 km/h, mais les accélérations de ce tout-terrain de deux tonnes rivalisent avec celles de Porsche.
    L’aluminium qui entre dans la fabrication fait de la Range Rover Sport une voiture rapide et économique en carburant, tout en lui conférant un comportement plus sportif. Un système dynamique d’ajustement contrôle les mouvements du véhicule 500 fois par minute. Et pour les passagers, il y a une stéréo de 1700 watts avec 23 haut-parleurs.

2013 Range Rover Sport

2013 : Rolls-Royce Wraight

  • Cylindrée : 6592 cm3 – Vitesse maximum : 250 km/h – Accélération de 0 à 96 km/h : 4,4 secondes – Puissance : 624 ch - Origine : Grande-Bretagne
  • La Rolls-Royce la plus puissante jamais construite ressemble davantage à un coupé sportif très performant doté des dernières technologies qu’aux traditionnelles voitures de luxe de la marque. Elle pèse 2,4 tonnes, mais son moteur V12 bi-turbo et sa boîte de vitesse automatique à 8 rapports lui font atteindre une vitesse de 250 km/h, comme s’il s’agissait d’un roadster léger.
    En plus d’un intérieur luxueux, la Wraight bénéficie des dernières technologies, dont une transmission capable d’anticiper les changements de vitesse grâce aux indications du GPS. Un “valet embarqué” à reconnaissance vocale contrôle le système d’infodivertissement, et on peut choisir en option de transformer le plafond de l’habitacle en ciel étoilé en y faisant coudre 1300 lampes en fibre optique.
    La dernière Rolls-Royce porte toujours le célèbre emblème Spirit of Ecstasy.

2013 Rolls-Royce Wraight

Les photos sont celles des maquettes que j’ai confectionnées, les textes sont issus de l’ouvrage précédemment cité.

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