Tourisme en Poitou-Charente : la ville de Niort (Visites du 03/09/2019 et du 28/05/2011)

Habitée par environ 59000 Niortais, Niort, chef-lieu des Deux-Sèvres (79), est traversée par la Sèvre Niortaise et doit son nom d’un gué sur la Sèvre à l’époque romaine (Novum Ritum = nouveau gué). La ville est célèbre pour accueillir notamment le siège des principales mutuelles d'assurance françaises, et est considérée comme la capitale de l'économie sociale française. En bordure des marais mouillés (la « Venise verte »), Niort est la principale porte d'entrée du marais poitevin.

En longeant la Sèvre Niortaise à partir d’un pont d’où l’on jouit d’une belle vue avec au fond l’église Saint-André, on atteint le donjon, un des plus beaux ensembles de donjons jumeaux romans de France, qui était l’élément majeur d’un château fort commencé par Henri II Plantagenêt et terminé par son fils Richard Cœur de Lion. Deux tours massives carrées édifiées au XIIème siècle sont reliées par un bâtiment du XVème et flanquées de tourelles engagées servant de contreforts.

 
la Sèvre Niortaise et l’église Saint-André

 
le donjon  

Dans la rue Saint-Jean, on peut voir des maisons anciennes, notamment au n°30, la Maison du Gouverneur du XVème siècle.

  
maisons anciennes – maison du Gouverneur

La flèche de l’église Notre-Dame culmine à 76 mètres et est renforcée d’arcs superposés qui dessinent un décor de chevrons. La façade Nord rue Bion montre une belle porte de style flamboyant.

  
l’église Notre-Dame

Sur la place de la Brèche se déploie un jardin de 4 hectares couvrant un parking souterrain

jardin place de la Brèche

Des sculptures de dragons sont devenues l'un des symboles de la ville de Niort. C'est la légende du Soldat et du Dragon qui est à l'origine de cette implantation. Vers la fin du 17ème siècle, une sorte d'énorme serpent ailé, s'était réfugié dans un vaste souterrain et sortait de son repère pour enlever des habitants. Un soldat, nommé Jacques Allonneau, condamné à mort pour désertion, sollicita alors sa grâce et en échange, proposa de tuer le monstre. Armé d'une lance et d'un long poignard, il parvient à blesser mortellement le dragon en lui enfonçant son glaive dans la gorge. Croyant la bête morte, il ôte son casque de verre, bien mal lui en prit car dans un dernier souffle, le dragon lui crache du venin au visage. Alloneau décède en même temps que la bête. Deux sculptures se trouvent en haut de la rue Ricard et les deux autres rue du Temple, prolongeant à notre époque, la légende du Soldat et du Dragon.

sculpture de dragon

Le Passage du Commerce, qui date de 1820, fut l’un des premiers de ce type en province. Il s’inspire d’un concept parisien.

  
le passage du Commerce

Le Pilori, ancien hôtel de ville, est bâti sur un plan trapézoïdal. La partie supérieure du beffroi date du XVIIème et le clocheton du XIXème.

 
le Pilori

Dans la rue du Pont on peut voir des maisons à colombages et au n°5, l’hôtel de Chaumont de la fin du XVème siècle, la maison natale de Françoise d’Aubigné, future Mme de Maintenon.

maison à colombages

 
maison où naquit Madame de Maintenon

 Les halles de 1869 longent la Sèvre Niortaise et possèdent un fronton triangulaire décoré de figures de Mercure et de Cérès.

 
les halles

Des vieux ponts de la Coulée Verte, constituée par les quais de la Regratterie, Cronstadt et de la Préfecture où l’on flâne agréablement le long de la Sèvre Niortaise, on a une belle vue sur le donjon.

 
 
la Coulée Verte

L’église saint-André (visitée en 2011), juchée au sommet de l'une des 2 collines de Niort, domine fièrement la vallée de la Sèvre, les quartiers du port et de Bessac. L'édifice actuel élevé de 1855 à 1863 par l'architecte niortais Segrétain, est considéré à juste titre comme un pastiche assez heureux d'un édifice gothique du XIIIème siècle.

  
l’église Saint-André et ses vitraux (photos de 2011)

Et en 2011, après la visite, je reprenais mon automobile et je rentrais à l’hôtel !